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méghane justine

Retour à la langue natale
La transmission des créoles guadeloupéen et martiniquais en France hexagonale

Le créole guadeloupéen et martiniquais sont des langues jeunes, nées des bouleversements de l’histoire coloniale. Bien plus que de simples mots ou règles grammaticales, elles incarnent le reflet d’un métissage singulier et résonnent comme l’écho des luttes identitaires aux Antilles. Ces langues tissent des liens intergénérationnels entre le passé et le présent, portant en elles à la fois l’histoire et l’évolution de la communauté antillaise.

En France hexagonale, les langues créoles ont longtemps été marginalisées et perçues comme des  “non-langues”, opposées au Français, considéré comme la langue du savoir et de la civilisation. Ce regard dévalorisant a contribué à leur relégation dans les sphères informelles et au départ à leur faible reconnaissance institutionnelle. Afin d’identifier les défis liés à la transmission des créoles guadeloupéen et martiniquais en France, j’ai exploré trois sphères complémentaires : mon histoire familiale, l’expérience d’un enseignant de créole dans des classes en métropole, et les actions d’une association antillaise dans le département de l’Oise. Mon objectif est de comprendre comment chacune de ces sphères peut contribuer à la préservation de ces langues vernaculaires, en particulier dans un contexte diglossique où le créole oscille entre coexistence et survie face au Français.

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